
Le 25 février dernier, Sonia, une joggeuse, a été attaquée par une buse pendant son footing en Savoie. L’incident a eu lieu au Montcel, un petit village situé à proximité de Trévignin. Bien que l’attaque ait été relativement rapide et ait causé une blessure superficielle à la tête de la victime, cet événement rare soulève des questions sur les comportements des rapaces, notamment pendant la période de nidification.
Une rencontre inattendue
Sonia, en vacances chez sa tante, n’aurait jamais imaginé qu’un simple footing en pleine nature finirait par la mener à une confrontation avec un rapace. Alors qu’elle courait tranquillement sur le lieu-dit Les Blancs, elle aperçoit une buse, sans y prêter une grande attention. C’est alors qu’elle ressent soudainement quelque chose s’agripper à sa tête. « Je n’ai pas compris ce qu’il se passait », se souvient-elle. Très vite, elle réalise que l’agresseur n’était autre que l’oiseau, qui lui a causé une blessure à la tête, laissant du sang dégouliner dans ses cheveux et sur son visage.
L’attaque, rapide et violente, n’a pas laissé le temps à Sonia d’avoir peur. La buse s’est aussitôt envolée après le coup, retournant se poser sur sa branche. « C’était tellement rapide que je n’ai pas eu le temps d’avoir peur », confie-t-elle. Totalement sous le choc, Sonia prend la fuite et rencontre un chauffeur de bus scolaire qui, voyant la gravité de la situation, l’accompagne jusqu’à sa famille. Après avoir désinfecté la plaie, il a été établi que la blessure était impressionnante, mais heureusement superficielle.
Pourquoi les buses attaquent-elles ?
Les attaques de buses, bien que rares, ne sont pas inédites, surtout entre février et mai, une période durant laquelle les oiseaux sont particulièrement protecteurs de leur nid. En effet, les buses, comme beaucoup d’autres rapaces, peuvent adopter un comportement agressif pour défendre leur territoire ou leurs petits, notamment si elles se sentent menacées. Dans le cas de Sonia, il est probable que l’oiseau ait perçu sa course comme une intrusion dans son espace, d’où l’attaque.
Les buses étant des oiseaux de proie, elles sont capables d’infliger des blessures assez sérieuses en cas d’agression. Cependant, la majorité des attaques se produit en haute altitude ou dans des zones boisées, comme c’est souvent le cas en montagne. Ces oiseaux peuvent également être plus enclins à se défendre si leur nid se trouve à proximité de chemins de randonnée ou de zones fréquentées par des humains.
Conseils de sécurité
Face à cet incident, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) recommande plusieurs mesures de précaution pour éviter toute confrontation avec ces rapaces. En particulier, elle conseille de ralentir, voire d’arrêter de courir, dans les zones à risque. En effet, courir peut être perçu par l’oiseau comme une menace ou une action agressive. Il est également recommandé de contourner les secteurs où des attaques ont déjà eu lieu, et ce, jusqu’à la fin de la période de nidification. Les buses sont souvent plus protectrices pendant cette période, ce qui explique la nécessité de faire preuve de prudence.
La réaction des autorités
Bien que l’attaque de Sonia ait été relativement bénigne, les autorités locales ont pris cet incident très au sérieux. La présence d’oiseaux de proie, bien qu’indispensable à l’équilibre écologique des zones montagneuses, nécessite une gestion particulière, surtout pendant la période de nidification. Des campagnes de sensibilisation sont mises en place pour informer les habitants et les randonneurs sur le comportement des rapaces et les précautions à prendre.
L’attaque de Sonia par une buse en Savoie est un événement surprenant mais qui reste rare. Bien que l’incident n’ait pas entraîné de blessures graves, il rappelle l’importance de rester vigilant lorsqu’on évolue dans des zones où des rapaces peuvent être en période de nidification. Pour les joggeurs et les randonneurs, il est donc conseillé de connaître les risques liés à ces animaux et d’adopter des comportements responsables pour éviter les attaques, même si celles-ci restent exceptionnelles.
Reste à espérer que Sonia pourra vite se remettre de cet incident et que d’autres sportifs en montagne prendront exemple sur cette expérience pour faire preuve de prudence dans les prochaines semaines, à la veille du pic de la nidification des buses.