Saisie de 90 chiens maltraités en Morbihan

Cette semaine, une saisie judiciaire de 90 chiens a été réalisée dans une petite commune du Morbihan, les Forges-de-Lanouée, au nord de Josselin. L’opération, ordonnée par le parquet de Vannes, a impliqué la gendarmerie et les services vétérinaires qui ont secouru des animaux vivant dans des conditions particulièrement cruelles. L’éleveur, déjà mis en cause pour maltraitance en novembre 2024, se trouve une nouvelle fois sous le coup de la justice pour des actes de maltraitance à l’égard de ses chiens.

Une scène de maltraitance insupportable

Les conditions de vie des chiens saisis étaient effroyables. Selon l’association Action Protection Animale, qui est intervenue en soutien de l’opération, les animaux étaient littéralement « couverts de boue, d’excréments » et semblaient totalement abandonnés. Certains étaient enfermés dans des cages exigües, tandis que d’autres étaient livrés à eux-mêmes, sans aucun soin ni attention. « L’odeur émanant de l’habitation où ils vivaient pour certains encagés ne laisse aucune place au doute quant à leurs conditions de vie », déclare l’association.

Les chiens étaient décrits comme « totalement souillés, malodorants », et de nombreux animaux étaient dans un état de maigreur alarmant. Cette saisie intervient après plusieurs signalements qui avaient alerté les autorités sur la situation déplorable de ces animaux.

Le profil de l’éleveur : un récidiviste

Il s’agit de la deuxième saisie effectuée dans cet élevage en moins de six mois. En novembre 2024, une première saisie de 70 chiens avait déjà eu lieu. À l’époque, les autorités avaient retiré des animaux de différentes races, notamment des Beaucerons, des Beagles, des Golden Retrievers et des Cavaliers King Charles, tous vivant dans des conditions précaires et inacceptables. Cette fois-ci, l’éleveur est de nouveau sous enquête, et les autorités examinent de près ses pratiques. L’association Action Protection Animale, qui œuvre pour le bien-être des animaux, insiste sur le fait que la situation des chiens saisie cette semaine est similaire à celle des animaux retirés en novembre.

Des conditions de vie inhumaines

Les chiens saisis cette semaine étaient, selon les premiers rapports, dans un état de santé extrêmement préoccupant. Les animaux souffraient de malnutrition, étaient privés de soins vétérinaires, et vivaient dans des environnements insalubres. Beaucoup étaient couverts de blessures non soignées et portaient des signes évidents de négligence.

Les cages dans lesquelles certains étaient enfermés étaient en mauvais état et bien trop petites pour permettre aux chiens de se mouvoir. Le manque de nourriture adéquate et d’hydratation aggravait la situation, rendant les animaux encore plus vulnérables. L’odeur nauséabonde dans la maison témoigne également de l’ampleur de la maltraitance.

L’intervention des autorités et de l’association

La saisie a été menée par la gendarmerie, en coordination avec les services vétérinaires. Ces derniers ont procédé à une évaluation de l’état des animaux, tandis que des vétérinaires ont apporté les premiers soins nécessaires. L’association Action Protection Animale, intervenue en appui des autorités, a pris en charge une partie des chiens afin de les transférer vers des refuges où ils pourront recevoir les soins nécessaires et retrouver un cadre de vie plus sain.

Un phénomène récurrent dans l’élevage non réglementé

Cet incident soulève une nouvelle fois la question des conditions d’élevage et des pratiques des éleveurs non réglementés. Bien que tous les éleveurs ne soient pas impliqués dans des pratiques de maltraitance, ce type de situation rappelle la nécessité d’une surveillance plus stricte des élevages, notamment ceux qui travaillent avec des animaux de race. De nombreuses associations de défense des animaux appellent à des réglementations plus sévères et à une augmentation des inspections pour éviter que de tels cas ne se reproduisent.

Une prise en charge urgente pour les animaux

Les chiens saisis lors de cette opération ont été placés sous la responsabilité d’associations de protection animale qui ont rapidement mis en place un dispositif pour leur venir en aide. Nombre d’entre eux nécessitent des soins vétérinaires urgents, notamment pour soigner des infections, des blessures et des carences alimentaires.

Les autorités poursuivent également leur enquête sur l’éleveur. Il pourrait faire face à des poursuites pour maltraitance animale, et plusieurs associations prévoient de se constituer parties civiles dans le cadre de l’enquête judiciaire.

L’opération de saisie judiciaire menée cette semaine dans la commune des Forges-de-Lanouée met en lumière une fois de plus la maltraitance animale qui existe dans certains élevages non réglementés. Bien que les autorités aient agi rapidement pour secourir ces animaux, il est essentiel que des mesures préventives soient mises en place pour éviter de telles situations. Les animaux, qui ont souffert pendant des mois dans des conditions inhumaines, ont désormais l’espoir de pouvoir se rétablir et trouver une nouvelle famille aimante. Cependant, cette affaire rappelle avec force l’importance de renforcer la réglementation autour des élevages et de punir sévèrement ceux qui maltraitent les animaux.

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